Obligation de réserve : Des limites universelles
Concrètement, l’obligation de réserve signifie l’interdiction de se servir d’une fonction pour s’adonner à une quelconque propagande. Politique, religieuse ou autre.
Elle s’inscrit dans le cadre général qui fait de la neutralité du service public, un principe inamovible.
Mais la réserve n’est pas, comme on est souvent tenté de la réduire, relative au seul domaine de l’expression d’opinion. Elle englobe aussi un éventail de comportements qui peuvent porter atteinte à la discipline militaire et à la cohésion de l’institution militaire. Certes, partout dans le monde, les constitutions officielles des Etats stipulent que le personnel militaire jouit des mêmes droits et devoirs que le reste des citoyens. Mais, également partout, des limites politiques sont tracées, des lignes rouges sont bâties de sorte à garantir une véritable neutralité de l’armée, qui doit être et rester au service exclusif de la nation, sans aucune préférence pour tel ou tel courant de pensée.
Bien des lois interdisent l’activité politique et publique aux militaires, et ne tolèrent aucune forme de grève. L’unanimité universelle autour de ces restrictions trouve sa justification dans la nécessité de ne pas mêler l’institution militaire, en tant que collectivité mais aussi en tant qu’individualités, au jeu et à l’implication politique. Elle doit être au-dessus du lot. La mission essentielle de l’armée est de défendre le pays, protéger la population, soutenir les autorités civiles en cas de menaces graves contre la sécurité intérieure que les moyens civils n’arriveraient pas à contenir (catastrophes, terrorisme).
Cette mission d’attachement inébranlable aux valeurs sacrées implique nécessairement une attitude de cohésion, de fidélité et de dévouement. Elle exclut, de facto, toute ingérence aux côtés ou contre une frange de la société, un groupement ou un parti. C’est l’image que doit donner l’armée, individuellement et collectivement. Mais l’affaire de la caserne de Taza dépasse toutes les bornes et les évidences observées par les Grandes Muettes du monde.
L’enquête, toujours en cours, révèlera l’ampleur du phénomène, les complicités et les commanditaires de la transaction. Mais déjà le détournement d’armes, en lui-même, est plus que blâmable. Car l’usage auquel elles étaient destinées ne peut être que de caractère relevant du banditisme ou du terrorisme. Qu’un soldat, pour des raisons « idéologiques » ou des motivations pécuniaires, alimente en armes des intégristes, en dépit du serment prêté, est un acte gravissime. Aucune armée au monde ne peut le tolérer.
Elle s’inscrit dans le cadre général qui fait de la neutralité du service public, un principe inamovible.
Mais la réserve n’est pas, comme on est souvent tenté de la réduire, relative au seul domaine de l’expression d’opinion. Elle englobe aussi un éventail de comportements qui peuvent porter atteinte à la discipline militaire et à la cohésion de l’institution militaire. Certes, partout dans le monde, les constitutions officielles des Etats stipulent que le personnel militaire jouit des mêmes droits et devoirs que le reste des citoyens. Mais, également partout, des limites politiques sont tracées, des lignes rouges sont bâties de sorte à garantir une véritable neutralité de l’armée, qui doit être et rester au service exclusif de la nation, sans aucune préférence pour tel ou tel courant de pensée.
Bien des lois interdisent l’activité politique et publique aux militaires, et ne tolèrent aucune forme de grève. L’unanimité universelle autour de ces restrictions trouve sa justification dans la nécessité de ne pas mêler l’institution militaire, en tant que collectivité mais aussi en tant qu’individualités, au jeu et à l’implication politique. Elle doit être au-dessus du lot. La mission essentielle de l’armée est de défendre le pays, protéger la population, soutenir les autorités civiles en cas de menaces graves contre la sécurité intérieure que les moyens civils n’arriveraient pas à contenir (catastrophes, terrorisme).
Cette mission d’attachement inébranlable aux valeurs sacrées implique nécessairement une attitude de cohésion, de fidélité et de dévouement. Elle exclut, de facto, toute ingérence aux côtés ou contre une frange de la société, un groupement ou un parti. C’est l’image que doit donner l’armée, individuellement et collectivement. Mais l’affaire de la caserne de Taza dépasse toutes les bornes et les évidences observées par les Grandes Muettes du monde.
L’enquête, toujours en cours, révèlera l’ampleur du phénomène, les complicités et les commanditaires de la transaction. Mais déjà le détournement d’armes, en lui-même, est plus que blâmable. Car l’usage auquel elles étaient destinées ne peut être que de caractère relevant du banditisme ou du terrorisme. Qu’un soldat, pour des raisons « idéologiques » ou des motivations pécuniaires, alimente en armes des intégristes, en dépit du serment prêté, est un acte gravissime. Aucune armée au monde ne peut le tolérer.